mercredi 6 janvier 2016

Black Mirror

Dans la famille des séries que je ne connaissais pas encore, il y avait Black Mirror..

Je pensais que c'était récent..la première saison est sortie en 2011.. trois épisodes par saison, et le deuxième épisode de la troisième saison est en attente.

Plusieurs personnes en ont écrit sur fb et il y a quelques jours j'ai discuté avec un type qui m'a dit qu'il fallait vraiment le regarder... bon.. je m'y mets.. et ce, malgré une affiche à laquelle je n'accroche pas du tout (parfois, ça tient en un rien)

Chaque épisode est complètement indépendant l'un de l'autre, mais il aborde différents aspects de notre vie connectée et des possibilités d'avenir que ces technologies pourraient nous réserver.

Les informations virales via les réseaux sociaux dans le premier épisode, l'univers de la télé réalité, notre passivité face aux évènements et le plaisir que l'on a de les partager plutôt que les vivre (et aider les autres quand il y a un danger), la possibilité de posséder ses souvenirs, d'analyser chaque instant de sa vie et de revenir sur tout ce qui s'est passé avec les autres, traiter le deuil en ré-inventant les morts en leur créant un artefact de vie inspirée de tout ce qu'ils.elles ont pu poster sur le net... ou encore de supers étranges versions de l'utilisation de notre âme/esprit...

Bref, c'est glauque, pas joyeux, critique sans être pompeux. ça amène à repenser sa vision du monde, de l’inter-connectivité, du besoin que l'on/je peux avoir à être et vivre sur internet.

Je me dis qu'un épisode sur le monde des vidéos sur plateformes et des gens qui vivent par leurs vidéos avec produits à présenter et cie pourrait être un sujet intéressant..

J'ai regardé les 7 épisodes un peu à la chaîne, tout en faisant des nouvelles créations, mais après chaque épisode, j'avais ce moment un peu oppressant. A regarder mon appartement, mes mains bouger, mon univers irl, non connecté (même si j'ai toujours mon téléphone à portée de main).. bref.. regarder cette série, c'est comme regarder un film d'anticipation, mais qui montre le presque présent. c'est lourd, pas joyeux, inquiétant et je me demande si petit à petit on est déjà là dedans ou si on peut encore en sortir ? ou au moins l'utiliser différemment.

Ça pose les questions de l'éthique, de la réalité, de l'individualité.

J'ai plusieurs personnes autour de moi qui vivent avec peu de technologie, un peu de çi de là, mais pas d'ordi allumé toute la journée (c'est un peu la loose, mais dès que mon ordinateur est éteint, je me sens toute perdue chez moi... pas de musique, pas d'infos, pas de scroll inutile, pas d'information sur un sujet soudain qui me passerait par la tête...et ce vide silencieux) ces gens m'inspirent un peu... même si je n'en suis pas encore là.. j'ai envie de plus et de moins en même temps. Je vais donc essayer de simplement faire ce qui me semble le mieux pour moi, pour me sentir bien, être connectée au virtuel m'amène beaucoup de choses que j'utilise dans le monde réel et les deux m'offrent un ensemble qui me convient. Il faut juste que je sache trouver mon équilibre..